Avant la Colonie...

Clotilde était née un 14 mars par Perséphone, déesse des saisons et épouses des enfers. Son père lui avait caché la réelle existence des demi-dieux. C'était sûrement la seule chose qu'elle ne savait pas. Elle avait une intelligence assez développée par rapport aux autres, surtout avec les signes désastreux des demi-dieux à l'école. Tel la dyslexie par exemple. Sa mère ne lui avait pas parlé, lors de toute son enfance. Et puis, c'était mieux comme ça. Elle connaissait bien Clo'.

Cette demi-déesse était une élève moyenne. Effectivement, sa dyslexie, son hyperactivité et son mal de concentration lui jouaient des tours. Des mauvaises notes s'enchaînèrent, au début, mais, peu à peu, elle s'y habitua, et les notes montèrent. D'accord, pas au dessus de 14, mais c'était quand même un exploit pour une demi-déesse, non ? Et puis, vu l'établissement où elle était... C'était un exploit, tout court.
La brune passa donc ses six années là-bas. Par contre, elle n'était pas vraiment aimée des personnes. Elle était considérée comme bizarre. Elle n'était pas touchée, par les insultes des autres, elle vivait comme ça. Pourquoi s'intéresser à des imbéciles alors qu'il y avait bien mieux sur Terre ? Puis, à l'âge de ses onze ans, elle s'entraîna jour et nuit avec sa rapière, c'était cela, maintenant, ce dont pourquoi elle vivait. Parce qu'elle aimait se battre avec une rapière. Elle en avait marre, des bouquins. Les relire une énième fois, ce n'était vraiment pas son truc ! Pourtant, elle était sage, patiente. Son père, tout les soirs après les cours, lui racontait une énième fois les histoires avec Perséphone. Il avait pris soin de ne jamais dire son nom.

Puis, vint le collège, toujours une élève moyenne même si elle passa de 13 de moyenne à 11. Elle passa quatre ans là bas comme tout les collégiens. Au niveau de sa sociabilité, rien de nouveau.
Ensuite, le lycée. En baisse, sa moyenne chuta à neuf. elle passa cinq ans dans cet établissement. Pourquoi un an de plus que les autres? Car elle avait redoublé sa seconde, avec une moyenne de 7 dans à peut prés toute les matière mais elle se rattrapa l'année suivante.

Un soir, lors de ses derniers jours dans cette stupide école comme elle la nommait à son père, la famille reçut un coup de téléphone. Le père blêmit soudainement, et dit une unique phrase à sa fille : « Viens, on y va. »
Sur la route, la Lemasle posa des milliers de questions à son père. Où allait-elle ? Que se passait-il ? Qui avait téléphoné ? Comment ceci, pourquoi cela ? Surtout que la voiture allait à une vitesse plutôt rapide,on pouvait dire. S'accrochant à la première chose qu'elle trouva sous la main, elle trembla. Elle n'avait pas conscience des choses, et n'aimait pas ça.

Arrivée au bord d'une forêt, son père lui cria : « Vas-y, on va tout t'expliquer. Je n'ai plus le temps... Je t'aime, Clo'. »

Pourquoi avoir prononcé son surnom ? La prénommée Clo' n'en voyait pas l'utilité, et pourquoi s'était-elle fait rejetée par son.. Père ! Cet attitude bizarre lui valut le coup de sortir de la voiture, et de marcher toute tremblante à travers la forêt...

Et depuis...

Arrivée à une certaine porte, par miracle sans aucun danger, sa Rapière sur elle, elle observa les alentours du camp. Où était-elle ? Un fils d'Hermès vint à sa rencontre et lui demanda qui était elle. Il comprit rapidement qu'elle ne savait rien à propos des sangs-mêlés. Alors, elle se dirigea vers la Grande Maison, sans rencontrer de créatures tel que les centaures, puis, aperçut un homme. C'était sûrement Dionysos. Il lui raconta tout sur les sangs-mêlés, après quelques instants de présentation. La fille d'Athéna tituba sur place, avant de tomber. Heureusement que le fils d'Hermès la rattrapa. Non, ce n'était pas digne des contes de fées. C'était plutôt un enfer, qu'elle vivait. Toutes ses histoires, c'était si... Réel. Et nous pouvions dire que les pièces du puzzle se recollèrent doucement, au fur et à mesure de ses pensées.
Elle fut revendiquée le soir même, lors du feu de camp, sans avoir trop eu le temps de digérer. Et hop, une chose en plus à digérer, une !
Il y a peu de temps, elle se rendit compte de quelques "dons" ou phénomènes quand elle changeait d'humeur, du genre, quand en pleine hiver elle était hyper joyeuse, une fleur juste à côté d'elle, au lieu de geler, bourgeonne comme au printemps ou inversement au printemps quand elle était en colère ou triste.

La fille de la déesse des saisons passa ses deux premières années à la colonie des Sangs-mêlés, sans vraiment de grands incidents, avec ses amis comme compagnie. Les captures à l'étendard s’enchainèrent, les jours défilèrent à une vitesse folle. Mais la vie était belle, et elle survit malgré quelques attaques au camp. Elle se perfectionnait avec sa rapière en bronze céleste. Non, elle n'était pas parfaite... Mais, presque.