| Sujet: Un coeur dans la détresse Mer 28 Aoû - 22:16 | |
| Quelques gouttes coulent, la pluie tombe sur moi. Cachant mes larmes et tentant d'effacer la vérité de ma vue. Je suis encore seule. Un carnet mouillé pour seul soutient. Un stylo et des mots pour seuls amis. Amis si éphémères. La pluie efface déjà les mots et le stylo explose sous les roues d'une voiture. Reste juste mon carnet. Je lis mon poème. Quelques vers tenant mon cœur. Quelques vers dévoilant mon âme.
Danser sur la limite Entre enfer et paradis Croire aux vieux mythes Pansements de mon cœur maudit Les larmes me montent aux yeux Je tente de me reprendre Pour rester dans le jeu Écouter mais ne rien entendre Tu m'avais dite perdue Tu m'as ravi le cœur Puis tu as disparu Me laissant seule avec mes pleurs Je veux continuer pour toi Défier encore et toujours le sort Je garde la fois et te rejoins dans la mort Mais pour qui ? Qui serait cette personne pour qui je donnerais tout. Est-que c'est possible ? Je ne crois ni au grand Amour ni aux rimes pourries. Amour et toujours, pfff, et quoi d'autre. Je suis sûre que c'est fait exprès. Tiens, ça m'inspire. J'attrape mon stylo et écris. Pour une fois que le poème ne parle pas de moi, je le mets à la première personne. Paradoxe.
Quelques sourires passés Un cœur maintenant hanté Par l'amour Faux ami de toujours Seulement compagnon de prose Et de citations eau-de-rose
Suite sans rapport, mais vraiment aucun :
Ai-je perdue la capacité d'aimer L'ai-je un jour possédée Je ne sais même plus haïr Juste être un souvenir Il faut que je sorte Il faut que je sois morte.
Je souris devant ma stupidité. Comment pouvoir être aussi niaise. Je me lève de ce banc oublié. Et rentre chez moi. Ou chez mes parents. Je suis sans doute défaitiste et pessimiste. Mais si, je m'entends bien avec mes parents. Mais je suis seule. Sans Amis. Personne, je suis trop différente, loin des gens et près de la Lune et des étoiles. On n'a qu'une vie. Vais-je rater la mienne ? Ce serait dommage. J'ai tant de chose à voir, découvrir, vivre.
Un jour de plus. Je suis toujours un fantôme, un pauvre fantôme. Je me lève et m'habille. Je vis. Enfin, j'essaye. Collège, bagne parmi les bagne. Je suis seule.. Je ne m'entends pas bien avec beaucoup de monde mais au moins, je ne suis que passive. D'une passivité maladive.. Un groupe de crétins de ma classe se moque de moi. Je m'arrête, je ne parle pas et laisse juste un sourire ironique et une étincelle de mépris se glisser sur mon visage.. Je me détourne et je vais en cours. Je ne prête qu'une oreille inattentive à ma prof et écris sur mon cahier une esquisse incomplète.
Monde cruel Mots vides Et bêtise éternelle Juste pour un balade
-Tanae que faites-vous ?
J'entends les rires de la classe et leurs moqueries. Leur méchanceté et leur cruauté. Je souris, amère. La prof lit mon poème, regarde mon sourire et s'étonne. -J'écoute, dit la prof. Les insultes pénètrent dans mon cerveau. « Idiote », « Intello », « Coiffe-toi », « Va t'acheter une vie », « prends un curly » et d'autre toutes aussi imaginatives. Je vois que la prof me fixe et donc je ne réponds pas. J'ai suffisamment d'ennuis comme ça. Ai-je vraiment ma place ? J'ai souvent l'impression d'être en marge. Certains me diraient suicidaire. D'autres diraient que j'aime le pays de la mort. Tous se trompent. Je suis juste une ado avec des problèmes un peu plus poussés. Juste ça. Mais je veux seulement me ... venger. C'est la première fois que cette impression me prend. L'inspiration, forte et juste. La cloche sonne, je sors directement après avoir récupéré mon journal et écris.
Sentiment amer Courte Vengeance Colère passagère Et long silence
Sourire dans le noir Et dents scintillantes Quand il est tard Et que la lune chante
Ton cœur bat fort Un peu trop Il a tord Car il signale ton corps
Et l'offre à ma colère Stupide animal Ils te pardonnèrent Pas moi, tu es mal
Un poème et une tonnes d'idées astucieuses. Mais aucune réalisable, juste des rêves. Mais qui aident à tenir. Les insultes continuent et je souris. Je passe en revue les idées, en en cherchant une réalisable. Pour la plupart, il faut une personne pour m'aider. Il y en a une simple. Mais qui leur enlèvera un membre principal. Mais, en plus d'avoir un soutient, je dois devenir populaire. Je ne suis plus passive. Je suis obligée de les féliciter et peut-être de les remercier Et je suis prête à vivre pour la vengeance. Je dois bien avouer que ça change agréablement. -Eh, l'intello viens là. Je lève la tête et vois le plus grand imbécile, Marcus. Je ne bouge pas. Ils insultent, je ne réagis toujours pas, technique de yoga universelle. Je sens un coup atteindre ma joue et je tombe. J'ouvre les yeux et je vois que Marcus est au-dessus de moi.
-Sa t'apprendra. On ne m'ignore pas impunément. -Décidément tu utilises des mots bien compliqués, où est caché le dictionnaire ?
Je me lève et pars sans me retourner. Je vais avoir la joue rouge toute la soirée. Je me regarde dans un miroir et je n'ai presque rien sur la joue. Ouf. Je rentre. Mes parents ne disent rien, ils me sourient, simplement. Je mange je vais me coucher Je tente de sourire en pensant que demain c'est la vacances. A la rentrée, je vais en troisième, dans un nouveau collège. Finalement, plus de vengeance mais une nouvelle vie. Espérons-le plus heureuse. |
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